Apothéose du SILO 2016 ce samedi avec la remise des prix
C’est Gildas Gâteblé, Ingénieur de recherche à l'IAC pour son ouvrage sur les plantes ornementales de Nouvelle-Calédonie qui a reçu le prix documentaire. Les membres du jury ont récompensé ce travail remarquable. Dans ce domaine, la Nouvelle-Calédonie produit énormément d’ouvrages de qualité, il y avait de la concurrence. Ce gros pavé sur les plantes est coédité par l’IAC et l’éditeur tahitien Vent des Îles.
Le SILO 2016 est un grand cru avec une intensification de la présence des auteurs océaniens tels que Paul TAVO, Peter Sipeli et Chantal Spitz. Ils ont enthousiasmé la salle Eman lors de la conférence les voix du Pacifique. La littérature océanienne est bien réelle avec une spécificité indéniable. Ces trois auteurs ont éclairé le public sur ce qu’est l’identité océanienne à travers l’écriture. C’est très naturellement Chantal Spitz qui a reçu la deuxième pieuvre du prix Popaï.
Le lauréat du prix Lagneau est un inconnu puisque c’est la règle du jeu avec ce prix pour un premier roman. Il devrait comme les autres lauréats débuter une nouvelle carrière car ce prix, qui donne accès à l’édition avec en sus le talent de Gilbert Bladinière des éditions Madrépores, est un formidable accélérateur de particules « neurocréatrives ». CHRONIQUES DE LA MAUVAISE HERBE le prix précédent en est un bon exemple. Cette année, le lauréat est Patrick Zaoui Psychologue chez CHS Albert Bousquet pour SANG MÊLE. Il a remporté le prix Lagneau avec l’édition à la clef, un beau cadeau.
Une autre révélation de ce SILO, c’est le SLAM. Le slam a gagné ses lettres de noblesse en Nouvelle-Calédonie comme sur la planète entière. Frédéric Ohlen et Manuel Touraille ont pu le constater au cours de la présentation de l’Anthologie du Slam, un ouvrage qui a demandé 5 ans de travail et qui restera une référence pour longtemps. La case Eman était pleine à craquer, une première depuis le début du SILO. La présence du charismatique Paul Wamo y a été pour quelque chose mais Israéla, Simane et d’autres ont leurs fans. Ils sont tous bons et doués. Ils jonglent avec les mots comme d’autres avec des balles ou des quilles. Bravo à eux.
Slameurs, Manuel Touraille avec mademoiselle Lagneau etc. Photos JP