La causerie tapa a enchanté le public
Une causerie qui a vite tourné au cours magistral avec des érudits comme Alain Brianchon et Christophe Sand. Ils ont d’abord expliqué la genèse du livre et la difficulté de faire aboutir ce projet, un livre de 600 pages largement illustrées. Il ne serait pas arrivé à terme sans la persévérance du chercheur Michel Charleux.
Le tapa, nom dérivé de Kava d’Hawaï, a de nombreuses autres appellations dans la Pacifique. Il a été déclinés sous toutes ses formes par les deux intervenants passionnés et passionnants. Alain et Christophe se sont relayés en captivant le public, un duo parfaitement complémentaire pour une causerie de haut niveau. Le tapa occupe une place essentielle dans la l’histoire et la culture du Pacifique. Présent depuis les premières migrations, il a côtoyé la culture Lapita avec des parallèles évidents depuis des découvertes récentes. Le tapa est un fil conducteur du peuplement de notre région. L’arbre qui sert à fournir la matière première est stérile, c’est donc l’homme qui l’a transporté et reproduit laissant une trace comme les cailloux du petit poucet.
Ils ont détaillé les diverses plantes dont l’espèce la plus connue est le Mûrier à papier (Broussonetia papyrifera) qui est un arbre caduque dioïque originaire du sud-est asiatique ainsi que les techniques de battage et les outils utilisés. Un voyage de 8000 ans à travers l’histoire que Christophe Sand a parfaitement résumé. Le public a pu toucher du doigt, au sens propre, les différentes textures avec les pièces présentées. Les secrets de la teinture a été dévoilés ainsi que les motifs, tapa blancs des chefs et des dieux, ou noirs pour certains rois océaniens ou tapas parfumés fins comme de la dentelle ou toile plus grossière pour envelopper et transporter. Le tapa de fibres végétale, fait parti du patrimoine Pacifique, à découvrir en vous procurant se livre qui a un certain coût mais qui est exceptionnel. JP