Taïpi. Un paradis cannibale de Benjamin Bachelier, Stéphane Melchior

Publié le par ecrivainducaillou.over-blog.com

Taïpi. Un paradis cannibale de Benjamin Bachelier, Stéphane Melchior

Gallimard BD - 104 pages, un ouvrage de 2016 mais disponible aujourd’hui chez Calédo Livres

1841. Un baleinier accoste aux Marquises, avec à son bord Tom et Toby, qui ne rêvent que de déserter. Profitant d’une permission, et malgré les mises en garde sur les dangers de l’île, les deux hommes s’enfoncent dans la jungle. Rien ne se passe comme prévu et la fuite dans cette nature luxuriante vire au cauchemar. D’autant que les fugitifs se retrouvent bientôt aux mains de la tribu Taïpi, réputée cannibale...

Déjà auteurs, ensemble, du somptueux Gatsby le magnifique, Stéphane Melchior et Benjamin Bachelier se frottent cette fois à Herman Melville — dont ils adaptent ce récit, entre aventure et anthropologie. Plus

Adaptation du premier roman homonyme semi-autobiographique d'Herman Melville.

Herman Melville, né le 1ᵉʳ août 1819 à Pearl Street, au sud-est de Manhattan et mort le 28 septembre 1891 à New York, est un romancier, essayiste et poète américain. Presque oublié après sa mort, Melville est redécouvert dans les années 1920 à travers son œuvre maîtresse Moby Dick.

À propos des auteurs

Benjamin Bachelier est né en 1975, à Grenoble. Après avoir étudié aux Beaux-Arts d'Angoulême, Benjamin Bachelier se lance dans la bande dessinée, le film d'animation et l'illustration (Casterman, Nathan, Glénat, Actes Sud Junior...). Deux enfants plus tard, il se retrouve à Nantes et se met à la bande dessinée. En 2006, il prend la suite d'Hervé Tanquerelle pour dessiner Le Leg de l'Alchimiste (Glénat).

Stéphane Melchior naît en 1965, en Bretagne. Passionné par les mythologies, il fait de longues études d'histoire de l'art avant d'écrire ses propres histoires. Aujourd'hui scénariste, il imagine des films d'animation et participe à l'écriture de courts et de longs métrages pour le cinéma ou la télévision.

À propos du cannibalisme en polynésie

les gourmets des îles Marquises et Salomon (Extrait d’un article du point)

Dévorer les ennemis vaincus était une pratique commune en Océanie jusqu'au XIXe siècle. Rien ne vaut une cuisse humaine rôtie au four. Par Frédéric Lewino

Modifié le 20/08/2018 à 18:04 - Publié le 02/08/2018 à 10:53 | Le Point.fr

Cannibales des îles Salomon et Marquises !

    Jusqu'à l'arrivée des Occidentaux, les nombreuses peuplades de Polynésie se faisaient une guerre acharnée pour faire leurs emplettes de chair humaine. Mais les missionnaires les ont vite mis à la diète. Il existe de nombreux témoignages de ce cannibalisme rituel de guerre. Le plus fameux est celui d'Hermann Melville, l'auteur de Moby Dick. En 1842, à la recherche de sensations fortes, il s'embarque à bord d'un baleinier. Mais très vite, le capitaine se révèle être un monstre de brutalité, ce qui pousse le jeune homme à déserter sur l'île de Nuku-Hiva avec un compagnon. Et tant pis si cette île de l'archipel des Marquises a la réputation d'accueillir une redoutable tribu cannibale, les Taïpi ! En fait, les deux hommes espèrent trouver refuge chez l'autre tribu de l'île qui, elle, fait la fine bouche devant son prochain.

En marchant dans la forêt, ils tombent sur un jeune couple en train de faire l'amour dans un fourré. Font-ils partie du clan des cannibales ou pas ? Ils prennent le risque de les suivre jusqu'à leur village. Manque de bol, ils se retrouvent chez les mangeurs de chair humaine. À leur grande surprise, les deux jeunes gens sont aimablement accueillis. S'attendant à être rôtis, ils sont placés dans une famille d'accueil : « Est-ce eux, ces sauvages féroces, les cannibales assoiffés de sang dont j'ai entendu parler dans d'effroyables récits ? Ils se traitent l'un l'autre avec plus de bienveillance et sont plus humains que beaucoup de ceux qui étudient les textes prônant la vertu et la générosité, et qui répètent chaque nuit que la belle prière se répète dans un souffle par les lèvres du divin et doux Jésus. » … La suite

Publié dans Roman

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article