SILO 2020 : Nicolas Kurtovitch sur le Deck pour parler de trois femmes son dernier recueil de nouvelles paru au Vent des îles
Trois femmes aux éditions Au Vent des Îles
Des vies « sans défaite ni combat », dans tout ce que l’ordinaire peut offrir de merveilleux pour celui qui sait observer, ressentir et dire le moindre souffle, la plus infime palpitation. Nicolas Kurtovitch compose ici l’un de ses recueils les plus personnels où souvenirs, contes et réflexions poétiques s’entremêlent. Tisserand, il noue un à un les fils des mémoires et des instants vécus ou imaginaires pour nous dire l’importance d’être au monde en pleine conscience, de transmettre, de célébrer le pouvoir de la littérature et de l’humanité.
Cette présentation du livre résume bien l’ouvrage « Trois femmes », titre de la première nouvelle de son dernier recueil intimiste. Nicolas a écrit sur sa famille, sur son pays, son caillou, Il fait remonter des souvenirs de sa mère. Un exercice toujours difficile qu’il a réussi avec une grande pudeur. Il parle de lui sans narcissisme. Il répète souvent : « Les écrivains écrivent leur vie sans en être conscients ».
Nicolas est un homme à femme, son ouvrage trois femmes le confirme. Cette année, il a eu la malchance de croiser une femme fatale envoyée par le destin pour perdre ceux qui aurait pu aussi prétendre à une récompense mais Nicolas Kurtovitch sait s’effacer devant un champion ou une championne, c’est un sportif. Son Popai a lui, encore à inventer, c’est le Popaï de la bienveillance, de l’empathie avec les autres, les invisibles. Sans Nicolas Kurtovitch, cette année 2020, pas de SILO, l’affaire était mal engagée. Les acteurs du livre étaient divisés comme d’habitude et les egos plus gros que jamais. Il a tenu bon en tirant les ficelles comme un marionnettiste talentueux. Contre virus et une marée d’obstacles, il est sorti vainqueur. Il a sauvé ce SILO voué à l’échec qui a été, en définitif, un bon cru. La nature a aidé les amis du livre. Les écologistes et défenseurs de la biodiversité ont drainé du monde au centre culturel Tjibaou. Le centre culturel est un lieu respectueux de l’environnement, un joyau posé dans un écrin de verdure préservé de Nouméa et ingénieusement imaginé par Renzo Piano. Un lieu de culture kanak qui, entre parenthèses, font de la permaculture depuis toujours mais ils ont la politesse d’écouter ceux qui leur enseignent ce qu’ils savent déjà, des méthodes millénaires comme la préservation de la ressource. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet. Par exemple, la culture sur brûlis, c’est mal, très mal, mais des scientifiques australiens se demandent si les brûlis ancestraux des aborigènes n’étaient pas bénéfiques pour entretenir le bush. Néanmoins, tout le monde est convaincu de l’urgence écologique, de la nécessité de sauver, ce qui peut encore l’être. Ce n’est par hasard si l’écologie attire du monde et que le monde de la littérature y adhère complètement en honorant notre devise : Terre de parole et de partage. Nicolas Kurtovitch a été partageur, il a surement semé des graines, des pistes pour les futurs auteurs en expliquant sa philosophie de la vie et ses points de vue de poète et d’écrivain expérimenté.