Frédéric Angleviel un livre d’histoire Viva D’un Peuple Océanien En Deuil chez Edilivre
Le prolixe professeur des universités en histoire vient de commettre un nouvel ouvrage d’histoire chez Edilivre.
Réflexions désabusées d’un « sage en haillons » imaginaire kanak,
Nouvelle-Calédonie (1774-1878)
L’Autre à l’aune de l’éternel choc des civilisations.
« La vérité légendaire est d’une autre nature que la vérité historique. La vérité légendaire, c’est l’invention ayant pour résultat la réalité »
Victor Hugo, Quatre-vingt-treize.
« La pensée humaine est égale dans toutes ses manifestations depuis l’heure de sa présence sur terre, c’est ce que nous dit la voix des sages en haillons qui, ici ou là, peuvent encore ouvrir pour nous sur le monde les déchirures de leurs manteaux »
Jean Servier, L’Homme et l’Invisible.
Préface du narrateur :
Nous aurions aimé trouver un cahier d’écolier écorné rédigé par un vieux Kanak dans les archives de la Société de Marie à Rome ou dans les archives protestantes du DEFAP au 102 Boulevard Arago (Paris). Son témoignage aurait eu le grand mérite de donner le point de vue des vaincus et des colonisés.
Ce récit imaginaire reposant sur des faits probables ou avérés aurait pu être écrit par un vieux Kanak – païen et chrétien – quelque part dans la chaîne centrale calédonienne. Notre ouvrage s’apparente aux romans épistolaires dont la mode a été lancée par Montesquieu lorsqu’il publia Les Lettres persanes en 1721. Il puise son inspiration dans les propos d’hypothétiques vieux « sages en haillons » comme l’ouvrage Le Papalagui rédigé en 1920 par Erich Scheurmann s’inspirait des souvenirs du chef Touiavii et de bien d’autres Samoans aujourd’hui définitivement oubliés. Waiapao n’a donc jamais réellement existé en tant que tel, tout en étant représentatif d’un monde à jamais disparu.
Ce roman historique, véritable cri surgi du passé, récit structuré et argumenté se fonde sur la vraisemblance historique et sur une prise en compte émotionnelle de la vision des vaincus, vérité contradictoire trop souvent reléguée aux oubliettes de l’histoire.
Partant du principe qu’il y a de fausses vérités comme de vrais mensonges et qu’il existe autant de vérités que d’individus, nous avons souhaité rédiger un roman 8 épistolaire qui, en vérité, cherche à dire le vrai en se fondant sur le probable et l’implicite, le ressenti et le possible, le « non-dit » et la voix du cœur.
En effet, il y a loin de la vérité apprise à la vérité vécue et nous savons tous aujourd’hui que l’œuvre des historiens est une reconstruction qui varie en fonction de l’utilisation des sources disponibles, mais aussi des nécessités sociales du temps et des éclairages donnés aux faits et aux « personnages ». Et de fait, l’histoire s’avère être une pièce de théâtre haute en couleurs et en fracas dont la mise en scène change au fil des générations. Alors, il est temps de frapper les trois coups et de donner libre cours au récit.
NB : Relecture par Sonia Faessel
NB : Le précédent ouvrage de Frédéric Angleviel, Le préambule de l’accord de Nouméa, est arrivé à Calédolivre