Deux nouvelles publications ALK, Louis-José Barbançon, et Nicolas Kurtovitch - Frédéric Ohlen, traduites en langues kanak.
Deux nouvelles publications de l’ALK :
Louis-José Barbançon, et Nicolas Kurtovitch et Frédéric Ohlen, traduits, à leur demande, en langues kanak.
- “Poésie, siji dröne pahatr” de Nicolas KURTOVITCH et Frédéric OHLEN. Texte en drehu
- “La itre iape së ka hetre iwaan, Nos ailes ont des raçines” de Louis-José BARBANCON. Texte en Drehu, Nengone Iaai.
Source : Académie des Langues Kanak (ALK) 29, rue Georges Clémenceau – Centre-ville – Immeuble « Le Botticelli » – 6ème étage BP 274 – 98845 NOUMEA CEDEX – NOUVELLE-CALEDONIE Tél : (687) 28.60.15 – Fax : (687) 28.60.35 Courriel : alk@alk.nc – Site web : www.alk.n
Poésie, siji dröne pahatr de Nicolas KURTOVITCH et Frédéric OHLEN.
Présentation de l’ouvrage :
Sur les sentiers de l’île de Lifou les feuilles de fougères « pahatr » et autres plantes témoignent encore de nos jours d’une pratique Drehu : le « siji dröne pahatr ». Celle-ci consiste pour celui qui chemine à graver un signe, un mot, un code, un surnom sur le support végétal à destination d’une autre personne.
Ce recueil poétique de Nicolas KURTOVITCH et de Frédéric OLHEN est avant tout une invitation à décrypter le signe et à le transcender pour y extraire l’universalité de l’émotion. C’est une marche pas à pas à travers le Pays : « Chemins de sang et de haine », « Poèmes de la Côte Est » (Kurtovitch)… Mais aussi un regard sur la région miroir, de nos aspirations comme dans « Poème à Katherine Mansfield » (Kurtovitch)…
Ainsi les chemins deviennent initiatiques, et contemplatifs car « Tout est présence » (Olhen). Les destinées se signalent pour des rencontres singulières faites de « Bribes » (Olhen) et d’animaux fantastiques tel « Un Éléphant de cristal » (Olhen). Ici marcher signifie s'accompagner, se rencontrer, se saluer, avancer, reculer, s'arrêter, regarder derrière comme devant et tisser sur les nervures des « pahatr » vivantes un lien avec l’autre.
Frédéric OHLEN
Frédéric Ohlen, poète et romancier français, naît à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 15 décembre 1959. Sa famille y est installée depuis six générations. Sur son arbre généalogique, des émigrants allemands, des déportés de la Commune. Il grandit dans la dernière ferme de sa ville natale, en des lieux où la brousse et l'espace urbanisé s'entremêlent et nourrissent son imaginaire. Très engagé dans la vie culturelle calédonienne, il est en 1989 à l'origine du concours de science-fiction TranspaSci-Fique, mais également du Prix Orphée de poésie.
Son engagement au service de la création prend aussi la forme d’une maison d’édition, L’herbier de feu. Il est officier des Arts et des Lettres et reçoit, en 2021, le prix Arembo de la Poésie, attribué conjointement par l’association Ecrire en Océanie et la Mairie de Boulouparis. Consacré par les éditions Gallimard avec son roman Quintet, il demeure une référence classique et innovatrice dans le paysage littéraire local et national.
Nicolas KURTOVITCH
Poète, romancier et dramaturge, Nicolas Kurtovitch naît à Nouméa le 20 décembre 1955. Sa famille maternelle est installée en Nouvelle-Calédonie depuis 1843, ce qui l’enracine affectivement et culturellement sur le territoire, en dépit de ses racines yougoslaves et de ses nombreux voyages.
Engagé politiquement et socialement dans l’histoire littéraire calédonienne il a très tôt initié une dialectique entre des voix qui, affirmant leur diversité, manifestent dans le même temps la possibilité d’une parole partagée. Influencé par le taoïsme, conscient de l’impermanence de événements, il se montre soucieux de la mesure et du détachement, cultivant le présent, se montrant explorateur des soubresauts et des tréfonds de l’âme humaine, rêveur et observateur de scènes de rue, objecteur de conscience et pourfendeur des laideurs du monde.
Recueils de poésie, romans pièces de théâtre s’enchaînent et de nombreux prix consacrent l’écrivain, régulièrement invité des salons littéraires et des résidences d’écriture. En 2021 il reçoit le prix Arembo de la Poésie, attribué conjointement par l’association Ecrire en Océanie et la Mairie de Boulouparis.
La itre iape së ka hetre iwaan, Nos ailes ont des raçines de Louis-José BARBANCON
Présentation de l’ouvrage :
De qui sommes-nous les héritiers ? C’est par cette question que Wieni Robert Xowie, maire de Lifou, a interpellé Louis-José Barbançon historien calédonien. Il nous invite à un voyage initiatique à contempler le sillage d’hier à travers le parcours de femmes et d’hommes de Lifou et Tixa qui ont marqué l’ensemble de la société calédonienne. Depuis Elia Trijikone, premier maire de Lifou à Case Kanyan footballeur en passant par Fote Trolue premier juge kanak, sans oublier Ieneic Jacques Iekawe haut fonctionnaire d’État, l’historien nous propose au gré de son cheminement de vie une approche intimiste des acteurs d’hier et des héritiers d’aujourd’hui.
Tous avaient la singularité de puiser dans leurs racines la force de s’envoler au-delà des assignations que leur imposaient leurs époques et de s’envoler vers de nouveaux rivages, comme une ode à la liberté.
Weniko Ihage, Directeur de l’ALK donne un visage à ces acteurs par une galerie de portraits qui clôture le propos de l’historien. Il fige ainsi dans le temps autant de visages, « qëmek », en drehu pour les générations futures.
Louis-José Barbançon
Historien, est originaire de Nouméa, Nouvelle-Calédonie. Professeur certifié hors classe à la retraite, descendant direct de condamnés aux travaux forcés, il travaille depuis plus de 30 ans sur la transportation et la déportation en Nouvelle-Calédonie.