SILO 2020 : Tête à tête avec Frédéric Angleviel pour Kaléidoscope Kanak + scoop une nouvelle parution SILO
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Ce recueil se veut divertissant tout en étant un outil didactique permettant de mieux comprendre la civilisation kanak. L'auteur a cherché à reconstituer les pays kanak avant l'arrivée des Occidentaux. Puis, il s'est attaché à l'appréhension des immenses bouleversements que cette civilisation longtemps « invisible » et occultée a connus depuis 1774. Enfin, les deux dernières nouvelles font quelques clins d'œil à l'époque contemporaine, voire œuvre d'anticipation ! Ces fresques guerrières et ces légendes du temps d'avant se veulent crédibles et évoquent toute la gamme des sentiments humains. Ce bouquet de « nouvelles historiques » est un outil pour approcher l'Autre et pour essayer de faire revivre 3 200 ans d'histoire à travers le facteur humain, unique et universel. L’historien est prolixe, il produit des ouvrages à répétition avec un certain succès qui lui vaut les honneurs de grand magazine métropolitain.
Son dernier bébé vient tout juste de paraître Il réunit les documents du préambule mais aussi le document d’orientation. Le témoignage et l’analyse des trois rédacteurs du l’ossature de ce préambule de l'accord de Nouméa, qui fut amélioré et mandé par les deux forces bipolarisantes avec des analyses réalisées tant par des Kanak que d'autres Calédoniens de toutes les origines, des autonomistes que des indépendantistes. Du sérieux, de la politique, mais Frédéric Angleviel est historien, il fait son boulot !
Une Parole méconnue : le préambule de l'accord de Nouméa
Devoir de mémoire, décolonisation, geste fort et destin commun en Nouvelle-Calédonie
RÉSUMÉ
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Cet ouvrage est un plaidoyer pour que ce geste fort extraordinaire de rédemption post-coloniale, signé par le Premier ministre de la République française et les deux blocs politiques opposés en Nouvelle-Calédonie, soit mieux compris et surtout qu’il soit réellement présenté et analysé dans le cursus scolaire néo-calédonien.
Un responsable kanak a écrit que le préambule « a ébloui les partenaires de l’accord de Nouméa en ce sens que c’est un acte de rédemption collective ». Toutes les personnes qui ont pris le temps de lire et d’analyser ce constat des errements du passé ont pu constater que c’est un texte fondateur qui a le pouvoir de créer les conditions nécessaires à une reformulation du lien sociétal en Nouvelle-Calédonie, pour peu qu’on l’assimile et qu’on le fasse vivre !
Ce préambule pourrait même servir de modèle à une déclaration solennelle de reconnaissance des torts de toute histoire coloniale. En effet, il détaille une chronologie douloureuse et précise : « Le moment est venu de reconnaître les ombres de la période coloniale, même si elle ne fut pas dépourvue de lumière ». Lien pour l'achat en ligne en attendant son arrivée en librairie
Ce geste fort de l’État reste malheureusement méconnu, tant en métropole que dans l’archipel néo-calédonien. Digne, courageux et politiquement incorrect, il n’a jamais été réellement porté par les trois partenaires qui l’ont co-signé : l’État, les élus non-indépendantistes et les responsables indépendantistes. Coqs et cagous sont devenus des autruches au « pays du non-dit ». Gageons que si ce geste fort, impulsé par l’État, avait été vraiment au centre des discours politiques et réellement enseigné dans les écoles de la Nouvelle-Calédonie, il serait, depuis au moins une décennie, le pilier central du nouveau contrat social nécessaire pour bâtir une communauté de destin ou un destin commun.
Le préambule, porteur de rédemption et de réconciliation, mérite d’être la charte calédonienne du vivre-ensemble. Espérons que les décideurs, tant locaux que nationaux, sauront demain le mettre en pleine lumière afin qu’il transfigure les débats référendaires entre fédéralisme, indépendance et partition. Par ailleurs, un des concepteurs du préambule note qu’il sera peut-être nécessaire de rédiger demain un nouveau texte faisant sens afin d’éclairer l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Et de conclure : « les accords sont longs à conclure, si faciles à détruire ».
Ouvrage collectif coordonné par Frédéric Angleviel et rédigé par Frédéric Angleviel, Robert Bertram, Pierre Bretegnier, Alain Christnacht, Maude Elfort, Florence Faberon, Jean-Yves Faberon, Paul Fizin, François Garde, Thierry Lataste, Edouard Léoni, Raphaël Mapou, Lionel Paagalua, Luther Voudjo et Léon Wamytan.
Le préambule, préparé par trois grands commis de l’État français (Alain Christnacht, Thierry Lataste et François Garde), a été signé pour l’État par le Premier ministre Lionel Jospin et le secrétaire d’État à l’outre-mer, Jean-Jack Queyranne. Pour le FLNKS : Roch Wamytan, Paul Néaoutyine, Charles Pidjot, Victor Tutugoro. Pour le RPCR : Jacques Lafleur, Pierre Frogier, Simon Loueckhote, Harold Martin, Jean Lèques, Bernard Deladrière.