Sculptures et textes d'auteurs calédoniens à la maison du livre de Nouméa
Le jury du concours "Ecrire les Vies d'ici", réuni le vendredi 29 avril 2011 à la médiathèque Ouest de Koôhné, a délibéré et récompensé les textes et les auteurs suivants :
Grand Prix de la Médiathèque Ouest pour Le Lézard Jurufi de Jerry Delathière
Prix Ecrire en Océanie et Maison du livre de la Nouvelle Calédonie pour J'ai tout plié de Frédérique Viole
Prix des Lecteurs (Bibliothécaires du Nord) pour Jajinyi de Waej Genin
Prix Episodes Nouvelle-Calédonie pour Che si asciuga le castagne ora ? de Joël Paul
Nos félicitations aux heureux gagnants
Les textes seront bientôt disponibles à la lecture sur www.ecrire-en-oceanie.nc
Ce samedi 02 avril 2011 je suis allé faire un tour aux « Lectures vagabondes » qui se tenaient à la maison du livre à Nouméa. N’ayant pas la possibilité de rester, j’ai assisté à l’ouverture des festivités orchestrées par Frédéric Ohlen en l’absence du directeur de MLC Jean-Brice Peirano et de sa collaboratrice Fanny Torre.
Frédéric a les clefs de la maison, il est chez lui dans la maison Célières. C’est avec son brio habituel qu’il a lancé la journée.
Je n’ai passé qu’une petite heure pour écouter la lecture de dégrisements d’Alain Camus. Je n’ai pas été déçu. Un texte fort comme je les aime, un texte vrai qui parle des sans-grades, de la Calédonie profonde et authentique. Un texte qui interpelle de suite lorsque l’on connaît bien le pays, un texte bien loin des exercices de style complètement inaudibles que l’on peut parfois entendre dans les salons des intellectuels calédoniens. L’écrivain ouvrier, le béotien que je suis est sorti bouleversé de cette lecture. Une heure de presque monologue pour parler du mal vivre du métis, des problèmes d’identité, d’intégration, de la brousse, de la ville, de la violence, de la prison. Eblouissante performance d’Alain Camus que je ne connaissais pas. Je vais vous raconter un passage car je n’ai pas eu une copie du récit. Le héros de « dégrisements » est le narrateur. Il est en cellule de dégrisement. Il s’interroge sur sa vie et sa situation de métis ; trop blanc pour certains, trop noir pour les autres. Dans ce passage, il dit « de mémoire » : « Ce n’est quand même pas de ma faute si je suis né d’une mère descendante des kanak présentés à l’exposition coloniale pour montrer des cannibales et d’un père qui avait ses ancêtres parmi les visiteurs de l’exposition ». Ce ne sont pas les paroles exactes mais tout le récit est dans cette veine. Bravo monsieur Camus. JP
On connaît bien le footballeur de renommée internationale, moins le Kanak, enfant de la Nouvelle-Calédonie. Portrait de Christian Karembeu. L’histoire de Christian Karembeu est celle d’un exil. Fils d’un passionné de football, footballeur doué lui-même, Christian Karembeu a quitté sa Nouvelle-Calédonie natale à l’âge de dix-sept ans pour traverser le globe et rejoindre un centre de formation en métropole. La suite fut un enchaînement de succès : champion de France au FC Nantes en 1995, il part à la Sampdoria de Gênes, puis arrive à Madrid pour devenir champion d'Europe avec les Espagnols. Après un Euro 1996 impressionnant, ce milieu défensif ou arrière latéral devient champion du monde en 1998 aux côtés d’autres géants. Le joueur, aujourd’hui retraité, compte parmi les footballeurs français les plus titrés… Si cet ouvrage revient sur son parcours sportif fulgurant, il met aussi l’accent sur un aspect de sa personnalité peu évoqué jusque-là : ses racines. Christian Karembeu, en effet, fut élevé selon la coutume kanake dans une tribu de l’île de Lifou, au sein d’une fratrie de dix-huit enfants. Celui qui, adolescent, vécut en spectateur les événements d’Ouvéa, celui dont l’arrière-grand-père fut exhibé au Jardin d’acclimatation à Paris, lors de l’Exposition coloniale de 1931, nourrit un profond attachement à sa culture d’origine, victime du passé colonial français. Et a toujours refusé, en ouverture des matchs internationaux, de chanter La Marseillaise. Aujourd’hui, Christian Karembeu a pris sa retraite sportive et se consacre à la promotion dans le monde du continent océanien. Ambassadeur touristique du Caillou, il est également le représentant de la Fifa dans le Pacifique Sud. Ce portrait est écrit avec sa collaboration. Il en a rédigé la préface.
A noter que les Nouvelles Calédoniennes du 11 février consacre une page entièredu quotidien pour annoncer la sortie de ce livre évenement. En
Nouvelle-Calédonie, Christian c'est le grand frère de toute une génération. JP
Une soirée musique et poésie ce mercredi pour clôturer l'année marquée par plus de 300 manifestations. Un bilan plus que satisfaisant pour le président de l'association de la maison du livre Frédéric Ohlen et son directeur Jean-Brice Peirano. Une foule nombreuse a envahi les jardins de la maison Célières pour cette soirée fort réussie. Jimmy Oedin en vedette américaine a conquis le public mais les poètes et poétesses ainsi que le slameur qui sont passés avant lui ont enchanté le public avec des textes de grande qualité. Bravo à la MLC. Bonne année à tous ceux qui ont collaboré à toutes ces manifestations. JP
Les éditions Au Vent des Îles ont publié, fin octobre, un magnifique ouvrage consacré au tatouage traditionnel ma'ori, le moko. Après avoir presque totalement disparu au cours du XXe siècle, cet
art fait aujourd'hui un retour en force, notamment chez de nombreux jeunes Ma'ori qui vivent en milieu urbain et décident de porter ce signe impressionnant d'une identité et d'une fierté
ethnique. suite Tahiti Press