Foule à Nouméa pour la causerie et les dédicaces de Quintet de F. Ohlen
Quintet mérite cet accueil, le livre est passionnant et fort bien écrit. Frédéric Ohlen, intarissable pour parler des personnages de son livre et de sa rencontre avec Antoine Gallimard, a emporté son auditoire. Il donne l’impression de tout connaître de notre île de ses mœurs et ses coutumes tellement il parle avec brio de notre région Pacifique.
Quintet, pour ceux qui n’ont pas encore entendu Frédéric Ohlen ou qui n’ont pas lu les résumés, n’est pas un livre sur la musique mais l’orchestration de cinq personnages authentiques du début de la colonisation que le maestro Ohlen a mis en musique avec des mots. Ce roman pays, Pacifique, devrait faire encore mieux connaître la Nouvelle-Calédonie, notre petit morceau de France australe, aux lecteurs de l’hexagone mais aussi apporter un éclairage sur l’histoire calédonienne. La lecture de Quintet est aussi bénéfique au niveau de la compréhension des méandres de nos racines et agir comme un rempotage culturel. La recherche d’identité est une quête permanente toutes les communautés confondues sur le Caillou. Ce livre aidera surement à légitimer sa place dans ce destin commun que nous partagerons encore longtemps entre les Océanien et les autres ethnies que l’histoire a fait échouer ici.
Comme le dit si bien Jean-Christophe Ruffin : « j’ai toujours pensé qu’il n’y avait pas de survie sans tradition. Tuer son passé, c’est se priver d’un avenir propre. Ce qui vaut dans les forêts de l’Amazonie ou dans les îles du Pacifique vaut aussi pour nous. »
Ce livre de la collection "continent noir" est un livre écrit par un blanc qui s’adresse à tous car les personnages du livre sont bigarrés comme la population calédonienne. Frédéric Ohlen a une grande connaissance de l’histoire calédonienne et des peuples du Pacifique ce qui rend son livre incontournable. JP