Les Calédoniens et leur histoire : Une conférence de Christiane Terrier et un livre de Frédéric Angleviel pour en parler.

Publié le par ecrivainducaillou.over-blog.com

La conférencière Christiane Terrier et le public parfois sur les marches faute de places
La conférencière Christiane Terrier et le public parfois sur les marches faute de places

La conférencière Christiane Terrier et le public parfois sur les marches faute de places

L’histoire fait recette sur le Caillou, une véritable addiction pour bon nombre de Calédoniens. La salle était comble dans l’Amphithéâtre du lycée Blaise Pascal pour écouter l’exposé de Christiane Terrier, invitée de l’université populaire ce 04 avril 2019. Christiane Terrier a choisi de faire sa conférence en s’appuyant sur la projection d’un diaporama des nombreuses publications et des événements qui ont contribué à diffuser l’histoire.

Elle a réussi, à faire le tri et à classer cette histoire écrite par et pour les Européens depuis le début de la colonisation, pour finir avec les acquis et l’évolution qui a permis de prendre en compte et de comprendre l’histoire postcoloniale qui relève de l’oralité. L’histoire calédonienne n’a pas commencé en 1843, mais fallait-il se pencher dessus. Les premiers récits, écrits, l’étaient par les missionnaires et les militaires. Une source de renseignements essentielle pour les historiens mais ce n’était pas des livres d’histoire. Le premier livre d’histoire, comme on le conçoit de nos jours, date de 1929. Il a été rédigé par Clovis Savoie avec Le gouvernement militaire. Nos historiens descendent donc de Clovis, c’en est fini de nos ancêtres les Gaulois, Les historiens sont les enfants d’un Franc, et ils ont peut-être brisé les vases Lapita recollés et exposés dans les musées (lol). La conférence a permis de comprendre l’évolution des mentalités, l’acceptation de l’histoire vraie par les Calédoniens avec des précurseurs comme Louis-José Barbançon avec son pays du non-dit. Des non-dits, précisera Christiane Terrier, non-dit des rapports des colonisateurs avec les kanak et non-dit du bagne. En dehors de Louis-José Barbançon, l’historien en chef. Christiane Terrier a cité Frédéric Angleviel qui est, de loin, le plus prolifique (en fin d’article, vous trouverez des informations sur son dernier livre) ; Ismet Kurtovitch, pour sa thèse sur l’histoire de 1940 à 1953 ; Sylvette Boyer, pour son travail sur la Guerre 14 ; Jerry Delathière, l’homme des communes du centre ouest de la Calédonie ; Hamid Mokaddem, le philosophe engagé ; Jean Guiart et ses témoignages sulfureux ; Alban Bensa et son fameux ouvrage, Les sanglots de l’aigle pêcheur. Ainsi que des chercheurs Australiens ou Néozélandais, comme Dorothy Shineberg et Adrian Mucke. De nombreux autres contributeurs de la transmission de l’histoire ont été cités, une liste presqu’exhaustive dans laquelle figure Bernard Berger qui a beaucoup fait pour démocratiser l’histoire. Elle a aussi parlé de la relève avec Caroline Graille, Paul Fizin, Louis Lagarde, Fanny Pascual maître de conférences à l'université de Nouvelle-Calédonie et Jean-Krist Ukeiwé. Ce n’est qu’un petit résumé de deux heures de présentation très instructives. JP

 

Les Calédoniens et leur histoire, Quels sont les rapports entre la société calédonienne et l’histoire depuis 1988 ? Par Christiane Terrier ce jeudi 4 avril de 18h00 à 19h30.

 

I - Cette conférence de Christiane Terrier, Professeure agrégée et Docteure en Histoire, suivie d’échanges et de discussions à l’Amphithéâtre du lycée Blaise Pascal a attiré du monde. L’historienne est réputée pour la justesse de ses propos et sa grande connaissance de l’histoire du Caillou. Ci-joint quelques images de cette belle rencontre.

 

Résumé de l’exposé

Plus de 30 années se sont écoulées depuis qu’ont été signés, en juin 1988, les accords Matignon-Oudinot. Si nul ne conteste leur importance politique décisive, leurs incidences sociologiques et culturelles restent encore trop souvent mal cernées, notamment en ce qui concerne les rapports qu’entretiennent désormais les Calédoniens avec leur histoire (et leur patrimoine car les deux sont intimement liés).

 

En s’appuyant sur la présentation d’un certain nombre de documents, cette conférence va tout d’abord, s’attacher à rappeler, quelles ont été les publications les plus marquantes dans ce domaine. Puis seront évoquées les principales initiatives générées, soit par les collectivités publiques et les médias, soit par les associations patrimoniales et enfin, au niveau de l’enseignement, grâce aux démarches d’adaptation des programmes. La conférence s’achèvera sur le bilan qu’on peut actuellement esquisser ainsi que les nombreux freins qui subsistent encore à l’élaboration d’une histoire commune.

 

II - Pour approfondir et réviser ses connaissances sur le Caillou, un livre récent, La France aux antipodes Histoire de la Nouvelle-Calédonie de Frédéric ANGLEVIEL. Cet ouvrage est un formidable condensé des recherches historiques depuis le début de la colonisation.

 

Déjà plus de 1200 exemplaires vendus en Métropole ! Depuis son lancement en août 2018. C’est mérité.

 

« Ce livre résume parfaitement l’histoire de la Nouvelle-Calédonie de l’époque postcoloniale jusqu’à nos jours. C’est une des meilleures synthèses de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie disponible et récente que les Calédoniens devraient lire pour mieux comprendre leur propre pays ». Joël PAUL

 

Complexe, fascinante et pourtant largement méconnue, l’histoire de ces territoires si éloignés de la métropole est indispensable pour comprendre la situation actuelle, aboutissement de plusieurs décennies de conflits et de malentendus.

 

De l’arrivée des civilisations austronésiennes, il y a trois mille ans, aux « années de cendre » et au drame d’Ouvéa en 1988, en passant par les terribles épidémies du XVIIIe siècle, les missions d’évangélisation, l’implantation du bagne et l’exploitation du nickel, Frédéric Angleviel retrace l’évolution de cette terre qui fut, avec l’Algérie, la deuxième colonie de peuplement de l’Empire français.

 

Une parution de fin 2018 dans les chroniques vendémiaires qu’il faut avoir dans sa bibliothèque. Disponible à Nouméa en librairie et sur le net.

 

Une version pour les anglophones est disponible ainsi qu’une édition du GRHOC papier. Avec l’éditeur Lulu.com un Ebook pour l’international par Amazon pour toucher l’Amérique du Nord. Plus

Les intervenants ou responsables de l'université populaireLes intervenants ou responsables de l'université populaire
Les intervenants ou responsables de l'université populaireLes intervenants ou responsables de l'université populaire

Les intervenants ou responsables de l'université populaire

Publié dans Evénement culturel

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Quelle réactivité ! hier soir en présence et en action... et ce matin, publication achevée et très aboutie ; vive le Chaunois dont j'applaudis la belle efficacité ! <3
Répondre